La qualité et la sécurité d’un modèle de production reposent sur trois éléments essentiels :
Des équipements pertinents, fiables et sûrs,
Des modes opératoires efficaces et sûrs,
Des opérateurs compétents, motivés et fiables.
De grands progrès ont été faits dans le domaine de la technique, qui est celui des ingénieurs, et celui par lequel la maîtrise des risques a démarré à la fin du 19ème siècle, en plein machinisme industriel. Le second domaine, apparu dans les années 50, est celui des « managers » soucieux de contrôler la qualité, l’organisation rationnelle du travail. Reste le troisième domaine, qui est aussi le plus complexe, celui du comportement humain. De façon paradoxale, les domaines les plus étudiés sont aujourd’hui les moins importants en terme de sécurité. La fiabilité et la sécurité des équipements fait l’objet d’études sophistiquées. Néanmoins, la prise en compte de la dimension comportement humain semble faire défaut. Pourtant, toutes les analyses d’accident mettent en exergue une défaillance de l’opérateur, et lorsqu’elles sont conduites avec suffisamment de ténacité et de transparence, une insuffisance du management.
Pourquoi donc le facteur humain est-il si peu pris en compte, alors que son importance relative ne peut que croître avec la sophistication des systèmes ?
Notre approche repose sur deux idées fortes :
Identifier les facteurs influençant le comportement humain,
Hiérarchiser ces facteurs à partir des quatre familles :
1) La personnalité, regroupant les éléments intrinsèques relativement stables (sexe, aptitudes physiques et intellectuelles, émotivité, compétences, formations...) et les éléments conjoncturels induits par l’environnement social et
familial (famille, finances, vie privée...).
2) L’environnement de travail, composé des facteurs physico-chimiques tels que bruit, ventilation, humidité, température, vibrations, éclairage, poussières, adéquation des outils, agents toxiques, rayonnements, et plus généralement
ergonomie du poste de travail.
3). La nature de la tâche à accomplir, définie par sa complexité, sa répétitivité, sa monotonie, son intérêt, sa durée, sa difficulté physique, sa vitesse d’exécution, son décalage par rapport aux rythmes naturels, etc.
4). Le management du travail, qui regroupe à la fois l’organisation directe (modes opératoires, moyens de communication, reconnaissance, rôle et statut dans l’équipe), et l’impact des décisions de direction (politique, connaissance des procédures, discipline).
Pour chacun de ces facteurs, CAPSICOM a développé un questionnaire permettant de mettre en lumière les points forts et les points à améliorer d’une population de salariés donnée.
Il est ainsi possible de déterminer les axes de progrès sur les quatre thèmes couverts, et donc d’engager des actions concrètes ciblées en vue d’améliorer le comportement au travail de la population concernée.